Gymnocalycium x elatum R. Repka

Sous-genre : hybride

HUNT (New Cactus Lexicon – 2006) : taxon non évalué
LODÉ (Taxonomy of the Cactaceae – 2015) : taxon non évalué
CHARLES (Gymnocalycium in Habitat & Culture – 2008) : taxon non évalué
TILL, AMERHAUSER & TILL (Gymnocalycium – 2008) : taxon non évalué
Selon le tableau de Graham Evans publié par G. Charles dans The Cactus Explorer 21 (2018)

Radomir Repka a publié ce nouveau taxon dans la revue Gymnocalycium du Groupe autrichien Arbeitsgruppe : Gymnocalycium x elatum, a new nothospecies originated from species of two subgenera, 33(4)2020:1387-1400.

Il s’agit d’un hybride entre deux taxons appartenant à deux sous-genres distincts : Gymnocalycium capillense (ou capillaense) du sous-genre Gymnocalycium et de Gymnocalycium mostii subsp. immemoratum (valnicekianum) du sous-genre scabrosemineum. Ces plantes ont été trouvées dans les environs de la ville de Capilla del Monte, Département de Punilla, dans la Province de Cordoba, en Argentine à 980 m d’altitude.

L’auteur rappelle que l’hybridation entre espèces chez les Cactaceae est un mécanisme important de spéciation. Comme l’a indiqué Mallet (2005), environ 25% des angiospermes s’hybrident avec au moins une autre espèce à l’état sauvage. Cependant, dans les Cactaceae ce taux est d’environ 30% et dans la sous-famille Cactoideae d’environ 15%.  Il indique également que : l’hybridation est un facteur évolutif majeur dans cette famille, influençant le niveau de sa diversité. Des cas d’hybridation plus fréquents chez les cactus peuvent être le résultat de changements climatiques répétés au Pléistocène, lorsque des changements importants dans l’aire de répartition d’espèces individuelles peuvent avoir entraîné la formation de zones de contact entre espèces apparentées et une augmentation de la probabilité d’hybridation (Bonatelli et al. 2014). 

Radomir Repka considère que l’hybridation avec formation d’hybrides récents stériles totalement ou partiellement fertiles a été le principal mécanisme évolutif au moins dans une grande partie du genre. Cela concerne principalement des taxons du sous-genre Gymnocalycium, Trichomosemineum et Scabrosemineum et un procédé basé sur l’homoploïdie ou formation d’espèces hybrides polyploïdes (voir Repka 2019). Il est très probable que l’hybridation dans la nature soit beaucoup plus fréquente, en particulier entre les espèces de ces sous-genres, que ce qui a été observé jusqu’à présent. Ou vu plus objectivement ces hybrides ou espèces hybridogènes n’ont pas été trouvés ou identifiés. Cela est principalement dû à la considérable variabilité morphologique des organes végétatifs des populations de certains taxons, où les produits d’hybridation sont considérés par les collectionneurs et les spécialistes du cactus uniquement comme une manifestation de la variabilité naturelle.

Ce nouveau taxon diffère de l’un des parents, Gymnocalycium capillense par un corps plus large et plus haut, des côtes supportant des bosses prononcées, souvent avec des épines pliées vers le corps et également vers le haut, des fleurs plus longues, des fruits légèrement allongés à ovoïdes et des graines plus courtes. Il diffère de son autre parent, Gymnocalycium mostii subsp. immemoratum principalement par un corps plus petit, un plus grand nombre de tiges (cespiteuses), un plus petit nombre d’épines plus épaisses, des fleurs plus grandes et un type différent de graines. Il diffère des deux parents par le nombre de têtes dans le polycorme (plusieurs tiges), le nombre de côtes, la longueur de la fleur et le péricarpe ainsi que la largeur du fruit.

 L’auteur conclut sa publication ainsi : Gymnocalycium x elatum pousse déjà dans une zone relativement vaste, où ont lieu non seulement des échanges de gènes au sein des populations, mais probablement aussi des rétrocroisements. Par conséquent, je considère que ce taxon hybride est une nothoespèce et non un hybride récent.

Le nom publié ci-dessus G. x elatum pourrait être appliqué à toutes les combinaisons entre G. capillense et G. mostii s. L dans la nature. Les morphotypes résultant de ces combinaisons peuvent être morphologiquement très similaires, tout comme leurs caractéristiques cytologiques. Les résultats d’une analyse de la microstructure de la surface des épines et de la testa des graines, la taille du génome, les niveaux de ploïdie et les analyses moléculaires seront publiés ailleurs.

Je suis à la recherche de graines afin de pouvoir illustrer ce nouveau taxon.