Gymnocalycium platense (Spegazzini) Britton et Rose

Sous-genre : Gymnocalycium

 

HUNT (New Cactus Lexicon – 2006) : Taxon non pris en compte
LODÉ (Taxonomy of the Cactaceae – 2015) : Taxon non pris en compte

CHARLES (Gymnocalycium in Habitat & Culture – 2008) : Taxon non pris en compte
TILL, AMERHAUSER & TILL (Gymnocalycium – 2008) : Taxon non pris en compte
Selon le tableau de Graham Evans publié par G. Charles dans The Cactus Explorer 21 (2018)

 

Gymnocalycium platense fait partie des quelques espèces insuffisamment décrites pour lesquelles il était impossible de mettre en relation un nom avec une illustration ou un sujet conservé dans une collection publique.

Dans ces conditions, G. Charles préconisait de ne plus utiliser ces taxons.

Wolfgang Papsch a publié en 2015 une précieuse mise au point dans Schütziana 6(2015)2 puis dans Schütziana 6(2015)3 dans lesquels il clarifie la genèse de ce taxon, lui attribue une origine géographique précise, autour de Las Sierras Bayas (Olavarria), Buenos Aires, et présente son modèle de spination en le comparant à celui de l’espèce la plus proche géographiquement : Gymnocalycium reductum.

Si Gymnocalycium reductum présente de nombreuses épines radiales (12 à 18) et plusieurs épines centrales (3 à  5), Gymnocalycium platense dispose quant à lui seulement de 3 paires d’épines radiales de longueur différentes et d’une plus forte et plus longue pointant vers le bas.

Dans la publication de Papsch citée plus haut (Schütziana 6(2015)3), ayant pour titre : Consequences of the Neotypification of Echinocactus platensis Spegazzini, celui-ci considère que les différences entre Gymnocalycium schroederianum et Gymnocalycium platense sont très légères en dépit du fait que la distance qui sépare ces deux populations est importante, tout autant que leur écologie.

Il passe en revue les différentes sous-espèces précédemment décrites de Gymnocalycium schroederianum.

  • S’agissant  de Gymnocalycium schroederianum ssp bayense, il considère que son allure générale (spination, fleurs,…) aussi bien que sa localisation, correspondent parfaitement aux caractéristiques de Gymnocalycium platense. Il en déduit que Gymnocalycium schroederianum ssp bayense est le plus récent synonyme de Gymnocalycium platense.
  • S’agissant de Gymnocalycium schroederianum ssp paucicostatum, cette sous-espèce diffère de la forme normale essentiellement par ses très longues épines pointant vers le haut.

Il conclut de cet examen que ces deux formes ont des apparences très proches bien que leurs habitats soient fortement disjoints. De ce qui précède et conformément aux règles de l’ICBN il propose la recomposition suivante :

* Gymnocalycium platense (Spegazzini) Britton & Rose ssp platense ayant pour synonymes :

Gymnocalycium schroederianum ssp bayense Kiesling
Gymnocalycium hyptiacanthum sensu Papsch nom. illeg.

* Gymnocalycium platense ssp schroederianum (Osten) Papsch comb. et stat. nov. ayant pour synonyme :

Gymnocalycium hyptiacanthum ssp schroederianum Papsch nom. illeg.

* Gymnocalycium platense ssp paucicostatum (Kiesling) Papsch comb. nov. ayant pour basionyme : Gymnocalycium schroederianum ssp paucicostatum Kieslingi et pour synonyme :

Gymnocalycium hyptiacanthum ssp paucicostatum Papsch nom. illeg.

A la lumière de ces travaux, il devient maintenant possible de donner une identité non équivoque à un certain nombre de plantes, vendues dans le commerce sous le nom de Gymnocalycium platense mais relevant sans le moindre doute du taxon Gymnocalycium reductum.
Detlev Metzing, dans son dernier ouvrage (2012) faisait de Gymnocalycium platense un synonyme de Gymnocalycium reductum, induit en erreur vraisemblablement par cette confusion.

Se référer à la page : Gymnocalycium reductum où sont illustrés des Gymnocalycium platense qu’il est à présent possible d’attribuer à Gymnocalycium reductum.

Dans sa publication plus récente (2017) : On the Distribution of Gymnocalycium platense (Spegazzini) Britton & Rose (Cactaceae) W. Papsch. Schütziana 8(2017)2, pp. 11-23, W. Papsch précise la distribution des trois taxons de Gymnocalycium platense :

Gymnocalycium platense se développe dans trois zones géographiquement distinctes dans les provinces de Buenos Aires, Entre Rios et Corrientes. Les deux sous-espèces schroederianum et paucicostatum partagent les basses terres des provinces septentrionales, qui ont une eau abondante, préférant toutes deux les mêmes critères d’habitat: régions alluviales avec une forte proportion de limon le long des ruisseaux et des rivières à basse altitude entre 10 et 75 m. Ils peuvent également être submergés pendant de longues périodes en période d’inondation. Contrairement à d’autres opinions (par exemple Hunt 2006, Charles 2009), les zones clairement séparées soutiennent la continuation des deux sous-espèces.
La zone où Gymnocalycium platense stricto sensu pousse est géographiquement non seulement très éloignée des autres sous-espèces, mais diffère également notablement sur le plan géologique et écologique. Dans ces localités prédomine un sol humique avec des affleurements en partie larges de roches. La séparation entre l’habitat du sud et les parties individuelles de la zone nord est difficile à expliquer pour l’instant. Peut-être a-t-il existé un pont de distribution depuis les Sierras Bayas à travers la chaîne des lagunas, comme par ex. la Laguna Pluma, en direction de Buenos Aires et au-delà.”

Rendez-vous sur les pages suivantes pour plus de détails et de photos :

Gymnocalycium platense (Spegazzini) Britton & Rose ssp platense

Gymnocalycium platense ssp schroederianum (Osten) Papsch comb. et stat. nov.

Gymnocalycium platense ssp paucicostatum (Kiesling) Papsch comb. nov.