Gymnocalycium esperanzae Repka et Kulhánek

Sous-genre : Scabrosemineum

HUNT (New Cactus Lexicon – 2006) : G. esperanzae
LODÉ (Taxonomy of the Cactaceae – 2015) : G. esperanzae
CHARLES (Gymnocalycium in Habitat & Culture – 2008) : Taxon non pris en compte
TILL, AMERHAUSER & TILL (Gymnocalycium – 2008) : Taxon non pris en compte
Selon le tableau de Graham Evans publié par G. Charles dans The Cactus Explorer 21 (2018)
 
 

 

Gymnocalycium esperanzae a été publié dans la revue “Schuetziana” Volume 2, Issue 3, 2011 à laquelle je vous renvoie pour mieux connaître ce taxon. Vous trouverez cependant ci-dessous une très rapide description de cette nouvelle espèce.

Rapide description :
Gymnocalycium esperanzae se présente avec une tige globuleuse à globuleuse aplatie de 5-9 cm, pouvant aller jusqu’à 16 cm de diamètre et de 5 à 8 cm de hauteur (jusqu’à 12 cm).
L’épiderme mat est brun verdâtre ou gris verdâtre, souvent recouvert d’une pruine grisâtre brillante.
La racine est épaisse, napiforme.
La tige compte de 7 à 16 côtes (plus habituellement de 9 à 12), droites.
Les aréoles sont oblongues à circulaires, légèrement enfoncées, portant un feutre abondant jaunâtre ou gris (noirâtre). Les épines radiales sont au nombre de 3 à 5 (parfois 7).
Les fleurs sont grandes (45) 55-60 (70) mm de long et 35-40 mm de large en pleine floraison. La couleur interne est blanchâtre-rose à rose pâle, passant au rose-violet dans le réceptacle. Extérieurement, les segments du périanthe sont également blanchâtre-rosâtre mais avec une large bande gris-brun.
 

Gymnocalycium esperanzae pousse sur des collines basses dont le substrat fortement perméable est composé de graviers hétérométriques (10 à 150 mm de diamètre) et d’un fin limon lavé. Il se rencontre sous le couvert d’arbres clairsemés mais aussi en plein soleil et dans ce cas, la couleur de sa tige est jaune-brun alors que ceux qui poussent sous le couvert d’arbres possèdent une pruine grise remarquable.

Gymnocalycium esperanzae a jusqu’ici été trouvé seulement dans la partie sud de la province argentine de La Rioja, au voisinage de la frontière avec la province de San Luis, dans les collines à l’extrémité sud de la Sierra de Ulapes y Las Minas Montagnes, à l’ouest et au sud-ouest du village de Nueva Esperanza, d’où il tire son nom. Elle y occupe une superficie de plusieurs kilomètres carrés.

Les auteurs font remarquer la forte variabilité de cette espèce tant dans la couleur de l’épiderme que du nombre, de la forme, la longueur et du positionnement des épines. Ils notent sa forte ressemblance à Gymnocalycium bodenbenderianum (ex Hosseus Berger) Backeb (Gymnocalycium basiatrum) qui pousse à proximité. Il se distingue cependant de ce dernier car celui-ci a son épiderme brun-grisâtre, ses épines au nombre de trois, disposées en T, appliquées et ont leur base sombre. La plus grosse différence se fait sentir au niveau de ses graines. Alors que Gymnocalycium bodenbenderianum (ex Hosseus Berger) Backeb (Gymnocalycium basiatrum) appartient au sous-genre Trichomosemineum, Gymnocalycium esperanzae dispose de graines très proches de celles de Gymnocalycium castellanosii ssp armillatum bien que les caractéristiques de leur tige, de leur floraison, de leur spination les en éloignent.

De ce qui précède, les auteurs concluent à l’hypothèse que Gymnocalycium esperanzae serait une espèce relativement jeune pouvant être issue d’un processus d’hybridation entre Gymnocalycium bodenbenderianum (trichomosemineum) et Gymnocalycium castellanosii subsp. armillatum (scabrosemineum) lesquels poussent dans les environs.

Dans l’article : GYMNOCALYCIUM ESPERANZAE: A NOTHOSPECIES ? Radomir ŘEPKA & Jaroslav MRÁČEK Haseltonia 18: 105–115. 2012, les auteurs rendent compte des analyses phylogénétiques qu’ils ont menées et montrent que Gymnocalycium esperanzae est étroitement lié à G. bodenbenderianum agg. et G. quehlianum (trichomosemineum) ainsi qu’à G. castellanosii ssp armillatum (scabrosemineum). Ils concluent plus généralement que les processus d’hybridogenèse constituent l’un des mécanismes les plus importants de spéciation dans la phylogénie du genre Gymnocalycium. Dans son article consacré aux mécanismes d’hybridation dans le genre Gymnocalycium, (Gymnocalycium 32(3)2019) il précise que les géniteurs pourraient être Gymnocalycium castellanosii var armillatum (Scabrosemineum) et Gymnocalycium basiatrum (Trichomosemineum).

Ludwig Bercht le propose dans sa liste de graines 2011/2012, sous les références :
2511 avec le numéro de collecte : TOM 0436.1 qui correspond à l’holotype.


Ce taxon a un niveau de ploïdie de 2n (Mario Wick in Schütziana 14(2023)3

Gymnocalycium esperanzae MM 1257

Gymnocalycium esperanzae MM 1257
Gymnocalycium esperanzae MM 1257. Est de Corral de Isaac, La Rioja, 515 m.
Sujets de 18 mois issus d’un semis de graines L. Bercht réf. : 2013/3547
Gymnocalycium esperanzae MM 1257
Gymnocalycium esperanzae MM 1257. Mêmes sujets à 3 ans
Gymnocalycium esperanzae MM 1257. Mêmes sujets à
Gymnocalycium esperanzae MM 1257. Mêmes sujets à 7 ans.

Gymnocalycium esperanzae MM 1258

Gymnocalycium esperanzae MM 1258
Gymnocalycium esperanzae MM 1258. Est de Corral de Isaac, La Rioja, 515 m, autre population que la précédente référence
Sujet de 18 mois issu de semis de graines L. Bercht réf. : 2013/3548
Gymnocalycium esperanzae MM 1258
Gymnocalycium esperanzae MM 1258. Mêmes sujets à 3 ans.
Gymnocalycium esperanzae MM 1258. Même sujet à 3 ans.
Gymnocalycium esperanzae MM 1258. Même sujet à 3 ans et demi.
Gymnocalycium esperanzae MM 1258
Gymnocalycium esperanzae MM 1258. Même sujet à 5 ans
Gymnocalycium esperanzae MM 1258. Même sujet à 6 ans
Gymnocalycium esperanzae MM 1258. Mêmes sujet à 6 ans
Gymnocalycium esperanzae MM 1258. Même sujet à 9 ans
Gymnocalycium esperanzae MM 1258. Mêmes sujet à 9 ans

Gymnocalycium esperanzae TOM 436.1

Gymnocalycium esperanzae TOM 436.1
Gymnocalycium esperanzae TOM 436.1. Ouest de Nuevo Esperanza, La Rioja, 500 m
Sujets de 18 mois issus de semis de graines L. Bercht réf. : 2013/3547
Gymnocalycium esperanzae Tom 436-1
Gymnocalycium esperanzae Tom 436-1. Mêmes sujets à 3 ans