Gymnocalycium angelae Meregalli 1998

Sous-genre : Macrosemineum

HUNT (New Cactus Lexicon – 2006) : G. mesopotamicum
LODÉ (Taxonomy of the Cactaceae – 2015) : G. angelae
CHARLES (Gymnocalycium in Habitat & Culture – 2008) : G. angelae
TILL, AMERHAUSER & TILL (Gymnocalycium – 2008) : G. denudatum ssp angelae
Selon le tableau de Graham Evans publié par G. Charles dans The Cactus Explorer 21 (2018)

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Graines de Gymnocalycium angelae

Graines de Gymnocalycium angelae. © Joël Lodé/cactus-aventures.com

Gymnocalycium angelae est indiscutablement l’espèce de Gymnocalycium la plus rare, tant sur son aire naturelle (quelques centaines de mètres carrés) qu’en culture.
Cette espèce a été trouvée dans le nord Argentine, dans la province de Corrientes, près de Tres Cerros, sur un groupe de trois collines qui s’élèvent à moins de 50 mètres au-dessus de la surface alluviale très cultivée. La végétation se compose d’arbustes et d’arbres (Celtis spec, Fagaria spec). Les collines sont utilisées pour le pâturage, de sorte que la végétation ligneuse a été largement reléguée dans une zone rocheuse moins accessible. Sur ces colines poussent également Frailea schilinzkyana (Haage) Britton & Rose et Cereus uruguayensis Kiesling.
Une récente prospection de la localité type par Herman Vertongen n’a pas permis de dénombrer des sujets de ce taxon, ce qui fait penser à ce dernier (in litteris du 7/01/2013) que le site original semble épuisé.

Il est difficile de se procurer quelques graines, qui sont vite épuisées au catalogue des quelques vendeurs qui en proposent.

Au premier abord, cette plante ressemble à un Gymnocalycium denudatum avec lequel il a d’ailleurs été confondu au début.

En 2004, Il est re-combiné en Gymnocalycium denudatum (Link & Otto) Pfeiffer subsp. angelae (Meregalli) Prestlé, comb. et stat. nov. dans la publication : Prestlé, K.-H.: Gymnocalycium denudatum (Link & Otto) Pfeiffer ex Mittler. – Gymnocalycium 17(2), p. 569-578 (2004).

Cependant sa tige est d’un vert plus terne et plus pâle et la fleur possède une gorge rouge. Si Meregalli, s’appuyant sur des analyses chromosomiques, concluait que Gymnocalycium angelae était plus proche de Gymnocalycium mesopotamicum que de Gymnocalycium denudatum, il semble que celui-ci ait depuis revu sa position et, ce faisant, apparenterait ce taxon à une sous-espèce de Gymnocalycium denudatum.Conseils spécifiques de culture : A tort, il a été réputé difficile à cultiver. En fait, sa culture s’apparente tout à fait à celle de Gymnocalycium denudatum.
Dans son habitat, la température ne semble pas descendre en dessous de 10°c, par ailleurs les chutes d’eau annuelles y sont proches de 1400 mm. Il semble donc judicieux de ne pas maintenir trop longtemps le substrat sec et de lui procurer une température proche de 10°c pendant la période de repos hivernal. C’est sans doute pour cette raison que mes exemplaires de Gymnocalycium angelae font encore souvent des boutons floraux qui avortent chaque année.  

Ce taxon a un degré de ploïdie de 2n (Mario Wick in Schütziana 14(2023)3

Gymnocalycium angelae. Semis de Jan Paul Betlem.
Gymnocalycium angelae. Semis de Jan Paul Betlem.
Même sujet à 7 ans.
Même sujet à 7 ans.
Gymnocalycium angelae
Gymnocalycium angelae. Même sujet à 9 ans
Gymnocalycium angelae
Gymnocalycium angelae. Détail.