Gymnocalycium schroederianum Osten
Sous-genre : Gymnocalycium
HUNT (New Cactus Lexicon – 2006) : G. schroederianum
LODÉ (Taxonomy of the Cactaceae – 2015) : G. schroederianum
CHARLES (Gymnocalycium in Habitat & Culture – 2008) : G. schroederianum
TILL, AMERHAUSER & TILL (Gymnocalycium – 2008) : G. schroederianum
Selon le tableau de Graham Evans publié par G. Charles dans The Cactus Explorer 21 (2018)
Trois sous-espèces structuraient cette espèce avant la publication de W Papsch dans Schütziana 6(2015)3.
1) La première, Gymnocalycium schroederianum Osten ssp schroederianum ayant pour synonyme Gymnocalycium schroederianum Osten et Gymnocalycium schroederianum ssp paucicostatum Kiesling qui, comme son nom l’indique, présente moins de côtes que le premier.
La localité-type se situe coté Uruguay, le long de la frontière avec l’Argentine, Nuevo Berlin, Département du Río Negro, Uruguay (anciennement Estancia Nueva Melhem, aujourd’hui ce secteur fait partie de l’établissement d’Abayubá et correspond à une zone protégée («Esteros y Algarrobales del Río Uruguay») (Précision donnée par Pablo Berazategui). Ce taxon y est très menacé par les activités humaines (pâturage et culture d’agrumes). Voir ci-dessous en bleu la description du biotope qui abrite cette espèce.
2) La seconde sous-espèce, Gymnocalycium schroederianum ssp bayense Kiesling se distingue de la 1ère sous-espèce presque seulement par la distance géographique qui les sépare (500 km plus au Sud).
Ce taxon pousse au sommet de collines près de la ville d’Olavarria, sur la Sierra Bayas ou près d’autres sierras dans le sud de la Province de Buenos Aires. Tous les récents témoignages confirment que l’espèce est en danger sous le poids des activités humaines.
3) La troisième sous-espèce, Gymnocalycium schroederianum ssp boessii R. Kiesling, E. Manchesi et O. Ferrari avait pour synonymes Gymnocalycium erolesii Neuhuber et Bercht. Ce taxon pousse en différentes localités dans la Province de Santa Fé en Argentine. Le terrain sur lequel il pousse est plat, ouvert, en bordure de forêts ou sous des arbustes, parfois dans l’herbe ou avec de la mousse
Cette troisième sous-espèce posait problème. Selon certains auteurs elle pourrait ne pas appartenir à l’espèce Gymnocalycium schroederianum mais pourrait être, par exemple, le véritable Gymnocalycium leptanthum. D’autres (L. Bercht) pensent que Gymnocalycium erolesii pourrait être le premier nom à utiliser pour désigner cette espèce distincte.
Dans la publication de Papsch citée plus haut (Schütziana 6(2015)3), ayant pour titre : Consequences of the Neotypification of Echinocactus platensis Spegazzini, celui-ci considère que les différences entre Gymnocalycium schroederianum et Gymnocalycium platense sont très légères en dépit du fait que la distance qui sépare ces deux populations est importante, tout autant que leur écologie.
Il passe en revue les différentes sous-espèces précédemment décrites de Gymnocalycium schroederianum.
- S’agissant de Gymmnocalycium schroederianum ssp schroederianum, il recombine ce taxon en Gymnocalycium hyptiacanthum ssp schroederianum (Osten) Papsch.
- S’agissant de Gymnocalycium schroederianum ssp bayense, il considère que son allure générale (spination, fleurs,…) aussi bien que sa localisation, correspondent parfaitement aux caractéristiques de Gymnocalycium platense. Il en déduit que Gymnocalycium schroederianum ssp bayense est le plus récent synonyme de Gymnocalycium platense.
- S’agissant de Gymnocalycium schroederianum ssp paucicostatum, cette sous-espèce diffère de la forme normale essentiellement par ses très longues épines pointant vers le haut.
Il conclut de cet examen que ces deux formes ont des apparences très proches bien que leurs habitats soient fortement disjoints. De ce qui précède et conformément aux règles de l’ICBN il propose la recomposition suivante :
Gymnocalycium platense (Spegazzini) Britton & Rose ssp platense ayant pour synonymes :
Gymnocalycium schroederianum ssp bayense Kiesling
Gymnocalycium hyptiacanthum sensu Papsch nom. illeg.
Gymnocalycium platense ssp schroederianum (Osten) Papsch comb. et stat. nov. ayant pour synonyme :
Gymnocalycium hyptiacanthum ssp schroederianum Papsch nom. illeg.
Gymnocalycium platense ssp paucicostatum (Kiesling) Papsch comb. nov. ayant pour synonyme :
Gymnocalycium hyptiacanthum ssp paucicostatum Papsch nom. illeg.
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Grâce à l’amabilité de Diego Muller qui habite la région d’Entre Rios et qui nous présente des photos de Gymnocalycium schroederianum ssp schroederianum dans la nature, nous disposons d’une description précise du biotope dans lequel se développe cette espèce. Sol : L’environnement où G. ssp schroederianum schroederianum se développe est caractérisé par la présence de sols halomorphes qui sont définis par une concentration élevée de sodium. Il en résulte une faible absorption d’eau par la végétation en raison de la forte pression osmotique. Ce sol a donc une faible porosité et une lente perméabilité. Ces caractéristiques physiques font que la couverture végétale est très clairsemée ou absente (les zones blanches de la photo satellite). Cette couleur blanche a donné le nom à ces biotopes “blanqueales.” Flore associée : la physionomie de la région est donnée par la présence de spécimens d’arbres de Algarrobo Negro (Prosopis nigra), Ñandubay (Prosopis affinis), Espinillo (Acacia caven), Quebracho blanco (Aspidosperma quebracho-blanco). Les autres Cactaceae présentes sont Opuntia anacantha var. retrorse, O. elata, Rhipsalis spp. et Echinopsis lumbricoides. Le tapis d’herbe est représenté principalement par des Poaceae et une généreuse couche de Selaginella sellowii.
Gymnocalycium hyptiacanthum ssp schroederianum (schroederianum P 397)
Sujet de 4 ans issu d’un semis de graines Kakteen Piltz réf. : 2006/4665
Coupe longitudinale d’une fleur
Gymnocalycium hyptiacanthum ssp schroederianum