Gymnocalycium ×applanatum Řepka et Frélich
Sous-genre : hybride Gymnocalycium x Trichomosemineum
Les auteurs Radomir Řepka, Petr Koutecký, Peter Mendel & Rudolf Frélich ont publié une étude, parue au printemps 2021, mettant en évidence la première nothoespèce (espèce hybride) jamais signalée entre les sous-genres Gymnocalycium et Trichomosemineum.
Leur article paru dans la revue : Folia Geobotanica volume 56, pages 255–269 (2021), est accessible en cliquant sur le lien ci-dessous. Attention toutefois, cet article est consultable moyennant la somme de 39,95 €, ce qui peut paraître excessif et peu déontologique pour une revue scientifique…
Vous trouverez ci-dessous le résumé de la seule partie de cette publication accessible gratuitement.
Cette étude examine un hybride présumé entre Gymnocalycium capillense et Gymnocalycium intertextum découvert dans une population mixte de parents putatifs à Villa Viso dans la province de Córdoba, en Argentine.
Onze caractères morphologiques quantitatifs (dont deux ratios) ont été mesurés dans les populations naturelles de l’espèce parentale présumée et de l’hybride présumé. Cinq de ces caractères différaient entre les espèces parentales alors que l’hybride présumé présentait généralement des valeurs intermédiaires. Onze caractères morphologiques qualitatifs ont été comparés pour les trois taxons, où deux caractères de l’hybride supposé étaient plus proches de Gymnocalycium intertextum, un caractère était plus proche de Gymnocalycium capillense, six caractères étaient intermédiaires (mais deux d’entre eux plus proches d’un parent présumé), et trois personnages étaient uniques.
La morphologie des graines est le caractère le plus important séparant les sous-genres de Gymnocalycium : l’hybride supposé est le plus similaire à cet égard au sous-genre nominal, mais les graines sont plus grosses que chez les deux parents supposés et ont une région hile-micropylaire très large et une strophiole bien visible (Excroissance d’une graine formée dans la région du hile ou du funicule), comme dans le sous-genre Trichomosemineum.
Les tailles de génome estimées au moyen de la cytométrie en flux montrent que Gymnocalycium capillense est tétraploïde et Gymnocalycium intertextum diploïde, tandis que les plantes hybrides supposées sont hexaploïdes (c’est-à-dire des hybrides allopolyploïdes). Le séquençage et l’analyse phylogénétique d’un gène PHYC nucléaire à faible nombre de copies ont également révélé que cette région génomique de l’hybride combine des séquences présentes chez Gymnocalycium capillense et Gymnocalycium intertextum.
En combinaison avec les données morphologiques, ces résultats confirment la nature hybride et la filiation des plantes étudiées. L’hybride est formellement décrit ici comme Gymnocalycium ×applanatum et est le premier hybride documenté entre les sous-genres Gymnocalycium et Trichomosemineum. Les résultats montrent le potentiel d’allopolyploïdie dans laquelle différents sous-genres participent à l’évolution du genre.