Gymnocalycium friedrichii (Werderm.) Pazout ex Schütz
Sous-genre : Muscosemineum
Pour Graham Charles, Gymnocalycium friedrichii est un nom invalide.
Till et Amerhauser ont combiné celui-ci avec Gymnocalycium mihanovichii. Le taxon à retenir serait donc, pour eux, Gymnocalycium mihanovichii v. friedrichii. Cependant, Pazout a prouvé que Gymnocalycium mihanovichii v. friedrichii Werdermann est une espèce différente de Gymnocalycium mihanovichii (vous suivez ?).
Selon G. Charles, il résulte de ce qui précède, que Gymnocalycium stenopleurum étant le nom valide le plus ancien, c’est ce dernier qui doit être retenu in fine.
Detlev Metzing diverge fortement sur ce point car il admet comme valable ce taxon et suggère que Gymnocalycium stenopleurum soit traité comme un simple synonyme de Gymnocalycium friedrichii.
Dans leur publication : Till, H.; Amerhauser, H. (2009) Die Gymnocalycien des Gran Chaco und der Savannen aus Argentinien, Bolivien und Paraguay Teil IX. Zur Klärung von Gymnocalycium eytianum Cárdenas. Gymnocalycium, 22(4), p. 891-894, les auteurs re-combinent le taxon « eytianum« pour en faire : Gymnocalycium friedrichii subsp. eytianum (Cárdenas) H. Till & Amerhauser comb. et stat. nov.
Gymnocalycium friedrichii est une espèce similaire à Gymnocalycium mihanovichii (Fric et Gürke) Britton et Rose mais s’en distingue par ses fleurs blanches à roses dont les pétales s’ouvrent plus largement. Par ailleurs son épiderme est rugueux, ceci est dû au fait que les cellules de l’épiderme forment des excroissances en « peau de crapaud ». Les côtes sont aigües et minces. Les fruits et la pulpe sont de couleur rouge.
L’origine de ce taxon se situe en territoire bolivien dans la zone des immenses zones humides Banados de Izozog. On le rencontre également à l’Ouest du Paraguay, près de la frontière Bolivienne.
Volker Schädlich dans son article Gymnocalycium friedrichii (Werderm.) Pazout ex Schütz Evaluation from a different perspective paru dans Schuetziana 7(2016)pp. 4-26, récapitule les différentes péripéties de ce taxon, apporte un certain nombre de précisions sur son statut taxonomique et présente le néotype de Gymnocalycium friedrichii. Il montre de nombreuses photographies mettant en exergue des différences morphologiques rapportées aux différentes conditions écologiques dans lesquelles les populations se sont développées, séparées les unes des autres. Il exclue une distribution de Gymnocalycium friedrichii au nord-est du Paraguay et recombine Gymnocalycium stenopleurum comme sous-espèce de Gymnocalycium friedrichii.