Gymnocalycium stenopleurum Ritter

Sous-genre : Muscosemineum

 

HUNT (New Cactus Lexicon – 2006) : G. stenopleurum
LODÉ (Taxonomy of the Cactaceae – 2015) : G. stenopleurum

CHARLES (Gymnocalycium in Habitat & Culture – 2008) : G. stenopleurum
TILL, AMERHAUSER & TILL (Gymnocalycium – 2008) : G. stenopleurum
Selon le tableau de Graham Evans publié par G. Charles dans The Cactus Explorer 21 (2018)

L’histoire de Gymnocalycium stenopleurum est encore une fois un peu embrouillée. Les points de vue continuent de diverger à son sujet. En effet, si G. Charles considère ce taxon valide, Detlev Metzing et les membres du groupe de travail AGG ne partagent pas ce point de vue et le mettent en synonymie avec Gymnocalycium friedrichii.

Selon Charles, Il aurait pour synonymes :

1) Gymnocalycium mihanovichii var. friedrichii Werdermann. La description de ce taxon, très incomplète, a été réalisée en 1936.
En 2005, Till et Amerhauser désignèrent un néotype (HA 94-976 = HT 2463) collecté à Isiporenda, Bolivie, près de la frontière avec le Paraguay, à 270m d’altitude.

Antérieurement, Pazout avait réalisé que ce taxon était une espèce différente de Gymnocalycium mihanovichii mais sa tentative pour l’élever au rang d’espèce fut considérée comme invalide, tout comme la publication de Schütz en 1979.
Il résulte donc de cette chronologie que le taxon Gymnocalycium stenopleurum a l’antériorité pour désigner cette espèce.

Toutefois, certains spécialistes n’acceptent pas que Gymnocalycium mihanovichii var. friedrichii soit mis en synonymie avec Gymnocalycium stenopleurum bien que les différences soient mineures et leur habitat soit attenant. Tous deux ont le même épiderme rugueux qui les sépare de Gymnocalycium mihanovichii. Schädlich qui n’accepte pas cette synonymie rapporte que les plantes poussant dans la localité-type peuvent atteindre jusqu’à 300mm de haut, les fleurs varient du blanc au rose et les fruits mûrs sont rouges. Bercht ajoute que Gymnocalycium stenopleurum pousse habituellement sur des substrats rocheux tandis que Gymnocalycium friedrichii préfère le sable.

2) Gymnocalycium anisitsii ssp volkeri Amerhauser. Aucun commentaire ne figure dans l’ouvrage de G. Charles pour justifier cette synonymie.

En incluant les synonymes retenus ci-dessus, l’aire de répartition de cette espèce serait large. Elle s’étendrait du Chaco Boreal, au nord du Paraguay, au Chaco bolivien adjacent. Elle serait liée au nord et à l’ouest avec l’espèce similaire Gymnocalycium mihanovichii où leur distribution se recouvre. Les deux espèces pouvant être observées, l’une à côté de l’autre près de Capitan Pablo Lagerenza, au nord du Paraguay, prouvant par là leur statut d’espèces distinctes. La seule différence entre ces deux taxons est peut-être l’épiderme rugueux de Gymnocalycium stenopleurum tandis que Gymnocalycium mihanovichii a un épiderme lisse. La survie de cette espèce ne semble pas compromise.

La dernière étude Volker Schädlich dans son article Gymnocalycium friedrichii (Werderm.) Pazout ex Schütz Evaluation from a different perspective paru dans Schuetziana 7(2016)pp. 4-26 clarifie la situation de ce taxon et tranche en en faisant une sous-espèce de Gymnocalycium friedrichii :
Gymnocalycium friedrichii (Werderm.) Pažout ex Schütz subsp. stenopleurum (Ritter) Schädlich comb. et stat. nov.
Ayant pour basionyme : Gymnocalycium stenopleurum Ritter, Kakteen in Südamerika, Band 1, 265-266 (1979).

Cette sous-espèce se distingue de Gymnocalycium friedrichii par le fait qu’elle est localisée autour du Cerro Leon où elle pousse en compagnie de Gymnocalycium paediophylum. Ses dimensions sont importantes (jusqu’à 30 cm de haut), ses aréoles sont densément couvertes d’une “laine” blanche. Ces plantes poussant sur le Cerro Leon ont souvent 5 épines marginales pouvant atteindre 50 mm de long ainsi qu’une épine centrale mesurant de 20 à 28 mm de long. Les fleurs peuvent atteindre une taille de 90 mm !

C’est de ce taxon qu’ont été obtenus les fameux cultivars “Hibotan” que l’on trouve à présent dans toutes les jardineries, greffés sur des Hylocereus et présentant les couleurs les plus inattendues : rouge, jaune, orange, noir, etc…

Conseils spécifiques de culture :
Les mêmes conditions de culture que celles offertes à Gymnocalycium mihanovichii doivent être données à ce taxon. En été il préfère être abrité des forts rayons du soleil, nécessite un arrosage plus soutenu et un substrat acide bien drainé. En hiver une température de 10°c minimale est souhaitable (les miens résistent sans problèmes à un minimum de 5°c). Dans ce cas, un tout petit peu d’eau préviendrait le rabougrissement mais je m’abstiens de mouiller le substrat dans les conditions où je les cultive.
Gymnocalycium friedrichii ssp stenopleurum

Gymnocalycium friedrichii ssp stenopleurum

Gymnocalycium friedrichii ssp stenopleurum

Gymnocalycium friedrichii ssp stenopleurum

Gymnocalycium friedrichii ssp stenopleurum

Gymnocalycium friedrichii ssp stenopleurum


Gymnocalycium friedrichii ssp stenopleurum LB 5490

Gymnocalycium friedrichii ssp stenopleurum LB 5490

Gymnocalycium friedrichii ssp stenopleurum LB 5490. Cerro Leon, Alto Paraguay, Paraguay, wild seeds 2016.
Sujets de 2 ans issus de semis de graines L. Bercht réf. : 2017/4244