Gymnocalycium meregallii (Bercht L., spec. nov.)

Sous-genre : Gymnocalycium

HUNT (New Cactus Lexicon – 2006) : Taxon non pris en compte
LODÉ (Taxonomy of the Cactaceae – 2015) : Taxon non pris en compte
CHARLES (Gymnocalycium in Habitat & Culture – 2008) : Taxon non pris en compte
TILL, AMERHAUSER & TILL (Gymnocalycium – 2008) : Taxon non pris en compte
Selon le tableau de Graham Evans publié par G. Charles dans The Cactus Explorer 21 (2018)

 
  

 Gymnocalycium meregallii a été publié en mars 2012 dans la revue en ligne “Schütziana” par Ludwig Bercht, célèbre collecteur hollandais et spécialiste de Gymnocalycium. Il a été baptisé du nom du Docteur Massimo Meregalli, de l’Université de Turin, qui en est l’inventeur.

Cette espèce croît dans le sud de la Sierra de Comechingones, Province de Cordoba, en Argentine, entre  Lutti et la Sierra de Comechingones, 1400-1800 m d’altitude, sur un terrain quartzeux. Elle pousse en compagnie ou à proximité de Gymnocalycium monvillei et de Gymnocalycium andreae. Elle est comparée, par son auteur, à Gymnocalycium papschii H. Till avec laquelle elle présente des similitudes au niveau de la tige et de la spination mais de laquelle elle se distingue par sa taille plus importante, le comportement sexuel des fleurs, la couleur de leur périanthe, la couleur interne des fleurs, la taille inférieure des fleurs et des fruits.

Bien que les prospections n’aient pas été complètement menées, il n’apparait pas que cette espèce soit menacée. Elle pourrait même être courante dans le secteur ayant permis les premières observations.
On se reportera facilement à la description originale de cette nouvelle espèce indiquée ci-dessus et on trouvera seulement ci-dessous une très brève synthèse pour ceux qui ne feraient pas l’effort de la rechercher

La tige est aplatie à subglobuleuse, de 4 à 6 cm de diamètre, pouvant aller jusqu’à 8 cm de haut. Les tiges ont un diamètre de 2 à 4 cm pouvant aller jusqu’à 6 cm, rarement cespiteuses, de couleur vert-glauque à vert foncé légèrement brillant.La racine est nettement napiforme. Les côtes, généralement de 9 à 10 mais pouvant aller à 17 pour les plus grands exemplaires portent des tubercules. Les aréoles sont ovales, positionnées sur la partie supérieure des tubercules et portent des poils blanchâtres, courts et denses. Les épines radiales sont habituellement au nombre de 9 et mesurent de 10 à 25 mm tandis que les épines centrales, absentes sur les jeunes sujets et au nombre de 1 à 2 sur ceux plus âgés, mesurent jusqu’à 25 mm et sont érigées verticalement. Les fleurs sont petites – 35 à 45 mm de long et de large – et généralement unisexueées, de couleur interne intégralement blanche. Les filets des étamines et les anthères sont blancs, le pollen jaunâtre.
 

En synthèse, les différences entre Gymnocalycium meregallii et Gymnocalycium papschii sont assez marquées et sont tout d’abord observées au niveau de la structure, des dimensions et de la couleur de la fleur. Les fleurs de Gymnocalycium papschii sont dioïques, plus grandes, en forme d’entonnoir alors que Gymnocalycium meregallii montre un réceptacle élargi, en forme d’urne. La fleur de Gymnocalycium papschii a une couleur rose avec une strie plus foncée. L’intérieur de la fleur de Gymnocalycium papschii est rose sombre tandis que celle de Gymnocalycium meregallii est blanc ou quelquefois avec une trace de vert clair. Enfin, les fruits de Gymnocalycium meregallii sont plus petits et plus globuleux.

Le taxon Gymnocalycium carolinense ssp fedjukini Gapon et Neuhuber serait mis en synonymie avec Gymnocalycium meregallii.

Dans Schütziana 11(2020)1, Thomas Strub fait le point des connaissances sur ce taxon : son allure générale dans la nature ainsi qu’en culture, il détaille également certaines caractéristiques de épines ou des fleurs qui n’avaient pas été détaillées dans la publication initiale. Il montre une particularité des fleurs qui ne sont pas hermaphrodites puisque elles présentent des carpelles fonctionnels et des anthères atrophiées, soit l’inverse, c’est-à-dire des anthères fonctionnels et des carpelles atrophiés.

L. Bercht a bien voulu me faire parvenir quelques graines de cette nouvelle espèce, réf. MM 1200 qui ont été semées en août 2012. Vous trouverez ci-dessous les premiers clichés de ce semis.

Ce taxon a un niveau de ploïdie de 4n (Mario Wick in Schütziana 14(2023)3

Gymnocalycium meregallii MM 1200
Gymnocalycium meregallii MM 1200. Route Merlo-La Cruz, 10 km Est de Los Vallecitos, 1430m, Cordoba.
Sujets d’un an issus d’un semis de graines L. Bercht hors catalogue. A noter que les jeunes sujets ressemblent énormément à Gymnoalycium bruchii.
Gymnocalycium meregallii MM 1200
Gymnocalycium meregallii MM 1200. Mêmes sujets à 3 ans. A noter que les jeunes sujets ressemblent énormément à Gymnoalycium bruchii.
Gymnocalycium meregallii MM 1200
Gymnocalycium meregallii MM 1200. Mêmes sujets à 6 ans 1/2
Gymnocalycium meregallii MM 1200
Gymnocalycium meregallii MM 1200. Mêmes sujets à 6 ans 1/2